- hancher
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• 1835; de hanche1 ♦ V. intr. Se tenir, se camper dans une posture qui fait saillir une hanche. ⇒ se déhancher. — (Animaux) Les deux jars « s'arrêtèrent brusquement, hanchant sur une patte » (Zola).2 ♦ V. tr. Représenter (un personnage) de manière à faire saillir une hanche.♢ HANCHÉ, ÉE p. p. adj. Posture, station hanchée. « La belle “Vierge dorée” du trumeau, légèrement hanchée » (M. Aubert).⇒HANCHER, verbeA. — Emploi intrans. Appuyer le poids du corps sur une jambe, en faisant saillir une hanche. Debout près de ma table de travail, il hanchait légèrement dans une pose pleine de grâce (LORRAIN, Phocas, 1901, p. 2).— Emploi pronom. réfl. Et je reste debout, face au grand bureau empire, ne sachant trop s'il vaut mieux garder les talons réunis, le corps bien droit, ou me hancher dans la position du soldat au repos (DUHAMEL, Confess. min., 1920, p. 13).♦ Hancher sur. Appuyer le poids du corps sur (une jambe) en faisant saillir une hanche. Une Vénus hanchant sur sa belle cuisse gauche (GONCOURT, Journal, 1867, p. 347).B. — Emploi trans., B.-A. ,,Représenter (un personnage, une statue) de manière à faire saillir une hanche`` (ROB.; également ds Lar. Lang. fr.).REM. Hanché, -ée, en emploi adj. Qui appuie le poids du corps sur une jambe en faisant saillir une hanche. La forme dorsale s'accentue dans certaines positions, par exemple dans la station hanchée (RICHER, Nouv. anat. artist., t. 2, 1920, p. 94).Prononc. et Orth. : [
] init. asp. Att. ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1397 hanchier « donner un croc-en-jambe » (Arch. JJ. 151, pièce 368 ds GDF.); 2. a) 1836 intrans. « se camper dans une posture qui fait saillir la hanche » (GAUTIER, Mlle de Maupin, éd. 1877, p. 414); b) 1902 trans., B.-A. (Nouv. Lar. ill.). Dér. de hanche; dés. -er. Pour hancher sens 1, cf. a. fr. haulte hanche « croc-en-jambe » (1397, Arch. JJ. 151, pièce 368 ds LA CURNE); hanche « id. » (apr. 1451, CH. D'ORLÉANS, Complainte Fredet, IVa, 188 ds Poésies, éd. P. Champion, 274).
hancher ['ɑ̃ʃe] v.❖———I V. intr. (1835). Se tenir, se camper dans une posture qui fait saillir la hanche, du côté opposé à la jambe sur laquelle porte le poids du corps.1 Rosalinde décroisa ses mains, appuya le bout de son doigt sur le dos d'un fauteuil et se tint immobile; elle hanchait légèrement de manière à faire ressortir toute la richesse de la ligne ondoyante (…)Th. Gautier, Mlle de Maupin, XVI.1.1 — Ah ! monsieur, j'ai un malheur… Les médecins disent comme ça que j'ai un commencement d'ankylose de la colonne vertébrale… Ce n'est pas que ça me gêne autrement pour n'importe quoi… Mais voilà deux ans au moins que je ne puis plus hancher…Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, p. 38.♦ En parlant des animaux :2 Les deux jars, en tête, s'arrêtent brusquement, hanchant sur une patte, leurs grands becs jaunes tournés l'un vers l'autre; et les becs de chaque bande, tous à la fois, suivirent le bec de leur chef, tandis que les corps hanchaient du même côté.Zola, la Terre, III, VI.———II V. tr. (1902). Arts. Représenter (un personnage, une statue) de manière à faire saillir une hanche.3 (La sculpture monumentale) bien avant les ivoiriers du XIVe siècle, avait hanché ses Vierges, celle de la porte Nord de Notre-Dame notamment, et cela pour cette raison décisive, qu'une mère ne peut regarder l'enfant qu'elle porte dans ses bras sans reculer le buste, sans cambrer la taille par conséquent. De là est né ce hanchement, dont le XIVe siècle fait un si singulier abus.——————se hancher v. pron.ÉTYM. (1877, Littré, Suppl.).——————hanché, ée p. p. adj.♦ || Attitude, posture, station hanchée. || Statues hanchées.4 Pline attribue à Polyclète l'introduction de la station hanchée dans la statuaire. C'est manifestement une erreur, puisque nous la retrouvons dans les œuvres des écoles primitives et jusque chez les Égyptiens. Il n'en est pas moins vrai que ce sont les Grecs qui ont donné à la station hanchée sa forme la plus souple et la plus parfaite et qu'ils l'ont répandue à profusion dans leurs ouvrages.Paul Richer, Nouvelle anatomie artistique…, Attitudes et mouvements, p. 65.5 (…) vers 1260-1270, les sculpteurs d'Amiens exécutaient à la porte du croisillon Sud, la belle « Vierge dorée » du trumeau, légèrement hanchée, la figure souriante dans la contemplation de son Fils qu'elle présente à l'adoration des fidèles d'un geste plein de grâce.Marcel Aubert, la Sculpture franç. au moyen âge, p. 255.❖DÉR. Hanchement.HOM. (Du p. p.) Anché.
Encyclopédie Universelle. 2012.